At Origine Nature facility, with the Master Grower and Quality Assurance Director

7 façons dont les maîtres cultivateurs peuvent établir une relation solide avec leur AQ

Cultiver du cannabis de haute qualité serait impossible sans une équipe parfaitement coopérative. Dans ce panel Grower’s Source intitulé ‘Master Growers and QA: How to Foster Collaboration’, les conférenciers Alexandre Gauthier et Monica Maillé discutent de la réalité du travail dans une installation sous licence fédérale et décrivent l’importance du travail d’équipe et de la collaboration entre les départements.

  • Alexandre Gauthier, ou Alex, est actuellement maître cultivateur chez Origine Nature, un cultivateur licencié basé au Québec. Il a environ 16 ans d’expérience dans le cannabis et travaille dans l’industrie depuis plus de quatre ans.
  • Monica Maillé travaille dans le domaine du cannabis depuis près de 2 ans maintenant. Elle est récemment diplômée du programme de production commerciale de cannabis du Niagara College et travaille actuellement en tant que responsable de l’assurance qualité / contrôle qualité chez Isaacann Health Group Inc.

Avant de discuter la façon dont vous, en tant que cultivateur, pouvez avoir une meilleure relation avec votre AQ revenons d’abord sur l’histoire de la légalisation du cannabis au Canada. Avoir une meilleure compréhension de la légalité de l’industrie du cannabis et savoir comment bien comprendre la Règlementation et la Loi sur le cannabis est la première étape pour améliorer les relations entre le personnel, en particulier avec le service de la qualité, car une partie essentielle de leur travail consiste à s’assurer que l’entreprise se conforme aux règlementations de Santé Canada.

Réglementation et légalisation du cannabis au Canada

Origine Nature cannabis worker in their growing facility in Quebec Canada
Photo à l’installation d’Origine Nature – les activités et les méthodes de production de l’entreprise sont approuvées par Santé Canada, et elles favorisent l’utilisation responsable du cannabis ainsi que les méthodes de culture locales et traditionnelles qui sont soutenues par des installations à la fine pointe de la technologie pour assurer une performance optimisée et une qualité supérieure. – Crédit : Origine Nature

La légalisation du marché récréatif et médical au Canada s’est avérée fructueuse et a suscité l’intérêt des gens du monde entier. Étant donné que le Canada est l’un des premiers pays à avoir légalisé complètement le cannabis, il sert de base à d’autres pays qui espèrent également parvenir à la légalisation. Ces nouvelles réglementations ont été difficiles et frustrantes pour de nombreux cultivateurs car il y a eu d’innombrables nouvelles restrictions et paramètres de croissance à suivre, ce qui s’avère plus difficile que prévu. Cependant, dans l’ensemble, c’est pour le mieux, car tous les cultivateurs autorisés ont les mêmes directives et doivent répondre aux mêmes exigences, laissant peu ou pas de place à l’erreur.

Un élément important de la légalisation est la normalisation, qui représente un moyen de s’assurer que les consommateurs savent toujours ce qu’il y a dans le produit. Alex souligne que ce processus est important car il permet au cannabis et à ses produits de passer au niveau supérieur, de devenir un véritable médicament et produit pouvant être consommé au quotidien. La réglementation garantit que chaque produit peut être tracé jusqu’à son origine, est stable et offre une garantie de qualité à ses consommateurs, même pour un usage récréatif. La légalisation du cannabis au Canada a parcouru un long chemin au fil des ans, mais il y a certainement encore place à l’amélioration.

 « Je suis très fière de l’industrie canadienne du cannabis et du chemin parcouru depuis la légalisation. Nous sommes certainement observés par d’autres pays pour savoir comment nous sommes arrivés à la légalisation et comment nous évoluons dans l’industrie. Je suis impatiente de voir ce qui se passera ensuite ».

—– Monica Maillé, Stagiaire de l’Association Qualité C45 et Responsable QA/QC chez Isaacann Health Group Inc.

La traçabilité est un autre aspect crucial de la réglementation du cannabis. Il est important d’assurer la responsabilité de tout, de la semence à la vente, pour assurer la sécurité de tous les consommateurs. Un maître cultivateur devrait être en mesure de répondre à toute question concernant son produit, y compris tout ce qui a été utilisé pour le cultiver, comme les milieux de culture, les nutriments, etc. Nous ne pouvons pas tout savoir sur le cannabis que nous cultivons, mais s’il y a des réactions indésirables chez le consommateur ou un rappel du produit, le maître cultivateur et le responsable de l’assurance qualité devraient être en mesure de remonter jusqu’à la source, ce qui devrait aider à corriger et éviter d’autres problèmes à l’avenir.

La normalisation présente certains problèmes potentiels. Il peut être frustrant pour un cultivateur véritablement passionné de cultiver sous une licence ACMPR dans son sous-sol, de faire de son mieux pour prendre soin de ses plantes, d’ajouter tout nutriment ou engrais qu’il souhaite du magasin de fournitures hydroponiques et de cultiver de superbes plantes, seulement pour finir par se battre contre l’industrie canadienne légale et ne pas être en mesure de vendre ses produits. Les réglementations peuvent être strictes, mais les cultivateurs doivent comprendre que ces réglementations sont mises en place pour garantir que l’avenir des fleurs de cannabis et de tous ses produits dérivés reste sûr et abondamment disponible pour les consommateurs.

Le respect de la traçabilité est un défi majeur pour tout cultivateur car il nécessite de conserver un registre complet et systématique de tout ce qui est fait dans l’installation tout au long de la journée. Toutes les informations depuis la date de propagation jusqu’à la distribution doivent être enregistrées. Il y a toujours beaucoup de paperasse à remplir, des paramètres à consigner, des applications de nutriments et de pesticides à consigner et des problèmes à documenter. Le travail peut parfois être un fardeau, mais les résultats finaux en valent vraiment la peine. Avoir un registre organisé de tout paramètre et chaque variable signifie que le producteur peut analyser les tendances de croissance et identifier les problèmes afin qu’ils puissent être résolus, permettant ainsi des rendements plus élevés et des coûts d’exploitation inférieurs. Les registres permettent à la fois au producteur principal et au responsable de l’assurance qualité d’être objectifs dans leur processus de prise de décision, ce qui à son tour empêche une entreprise de commettre deux fois la même erreur. La tenue de registres est non seulement cruciale pour la création de tendances, mais elle est également impérative pour les audits, les vérifications d’inventaire et les rapports mensuels pour assurer le bon fonctionnement des opérations.

«Alors, disons que vous avez une course incroyable, vous avez des rendements très élevés, comment en êtes-vous arrivé là ? Si vous n’avez pas noté la solution nutritive exacte, le pH et la CE à différents stades de croissance et lorsque vous avez remarqué des changements majeurs dans la culture, vous aurez du mal à la recréer.»

—– Alexandre Gauthier, Maître Cultivateur chez Origine Nature

Les systèmes de management de la qualité (SMQ) tels qu’Ample et Isolocity, pour n’en nommer que quelques-uns, peuvent être utilisés pour la tenue de registres électroniques. Un système papier peut également être utilisé en fonction des besoins de votre entreprise. Le choix revient entièrement à l’utilisateur. Un cultivateur doit comprendre que lorsqu’il utilise des carnets de bord (sur papier), du personnel supplémentaire peut être nécessaire pour aider à la saisie des données, à la vérification de l’achèvement des documents et au classement. Ample est l’un des grands favoris de l’industrie, mais les carnets de bord faits maison par les QA ont néanmoins leur propre valeur.

De nombreuses variables ont un impact sur la croissance de votre culture, il est donc préférable de tout noter. Dès le début même de votre culture, il y a beaucoup d’informations à enregistrer, telles que le nombre de clones prélevés, la date de propagation, les nutriments ou les produits antiparasitaires appliqués et si des hormones d’enracinement ont été utilisées. Dans les installations de Monica, une combinaison de tenue de dossiers papier et électronique est utilisée. Les classeurs d’enregistrement de lot sont situés sur chaque porte de salle de culture pour enregistrer des informations importantes sur les cultures ; tels que le nombre de plantes, la destruction des plantes, l’application d’insectes bénéfiques, les aliments d’irrigation et bien d’autres. Ceci est utilisé en conjonction avec Ample Organics pour s’assurer que toutes les informations sont collectées et stockées correctement à des fins de tenue de registres. La tenue de registres peut prendre du temps, mais plus vous enregistrez d’informations, plus il vous sera facile d’avoir des données sur lesquelles revenir lorsque vous rencontrez un problème.

Le travail d’équipe est un atout inestimable pour toute entreprise qui cherche à réussir. Trouver l’harmonie parfaite entre un maître cultivateur et un responsable de l’assurance qualité peut être difficile, en particulier pour les équipes qui débutent. Alex et Monica peuvent provenir d’entreprises et de rôles différents, mais ils s’entendent tous les deux sur la même chose : les maîtres producteurs et les responsables de l’assurance qualité doivent travailler ensemble pour atteindre le même objectif. Apprendre de leurs points de vue permet de mieux comprendre d’où viennent les deux parties, quelles sont leurs priorités en fonction de leurs rôles et, plus important encore, comment ils travaillent ensemble malgré ces différences.

Alexandre Gauthier - Credentials French Translation

 « Tout au long de ma carrière, j’ai eu l’occasion de travailler avec certains des plus grands AQ. Ils m’ont beaucoup appris. Ils m’ont montré pourquoi les réglementations étaient si importantes et m’ont fait comprendre comment travailler et communiquer efficacement avec le personnel de l’assurance qualité.»

—– Alexandre Gauthier, Maître Cultivateur chez Origine Nature

Alexandre et Monica partagent tous deux des conseils inestimables sur la façon dont les producteurs débutants et expérimentés peuvent améliorer leurs relations avec QA et collaborer pour réussir. Voici 7 façons qui peuvent aider à favoriser cette relation.

1.  Le rôle du gestionnaire de l’AQ est de s’assurer que l’entreprise se conforme aux règlementations établies par Santé Canada afin que la licence de l’établissement puisse être renouvelée.

Gaston Duplan, Quality Assurance Director with Alexandre Gautheir Master Grower checking and overseeing Origine Nature's grow room
Gaston Duplan, directeur assurance qualité, avec Alexandre Gauthier, maître cultivateur vérifient et supervisent l’activité dans l’installation Origine Nature pour s’assurer qu’elle répond aux qualifications requises. – Crédit : Origine Nature

Le Canada est considéré comme un chef de file mondial du cannabis, c’est pourquoi l’AQ fait son travail non seulement pour le bien de l’entreprise, mais aussi pour la communauté dans son ensemble. Respecter le rôle de l’AQ serait bénéfique pour tout le monde, car ils ont une meilleure compréhension de la réglementation et de ses exigences, ce qui à son tour protège l’entreprise et ses employés.

«Une assurance qualité ne vous dira jamais que vous n’êtes pas autorisé à faire quelque chose juste pour le plaisir ou pour perdre votre temps ou pour compliquer le processus, il y a toujours une raison valable qui justifie sa décision.»

—– Alexandre Gauthier, Maître Cultivateur chez Origine Nature

2.  Travailler en équipe.

At Origine Nature's facility, with their workers working as team while hand trimming cannabis - relation solide avec leur AQ
Alexandre Gauthier, maître cultivateur, et Gaston Duplan, directeur de l’assurance qualité, avec des employés d’emballage/taille à l’usine d’Origine Nature, travaillant en équipe pour faire le travail plus rapidement, ce qui permet à l’ensemble de l’entreprise de fonctionner plus efficacement. – Crédit : Origine Nature

Le travail d’équipe et la collaboration avec d’autres départements, qu’il s’agisse de l’assurance qualité, de l’assainissement, de l’emballage, de la taille ou de la récolte, sont plus qu’importants. « Maître cultivateur » est simplement un titre et, comme le souligne Alex, être un leader signifie être un exemple pour les autres en suivant les règles d’assurance qualité et en ne leur donnant pas une [mauvaise] attitude. Si vous êtes un leader et que vous manquez de respect à votre équipe d’assurance qualité, les autres membres du personnel le verront et pourraient être enclins à se comporter de la même manière. Il s’agit simplement d’avoir une meilleure compréhension des rôles et des obligations que les autres membres de l’entreprise peuvent avoir.

 « Beaucoup de maîtres cultivateurs n’osent pas dire ce qu’ils font de peur que leur contrôle qualité les en empêche. Mais ce n’est pas comme ça qu’on s’y prend. Si vous avez peur de parler à votre QA et que vous faites les choses en cachette, vous risquez de perdre la licence de l’entreprise, car vous ne réalisez pas les impacts de vos actions.»

—– Alexandre Gauthier, Maître Cultivateur chez Origine Nature

3. Protéger les membres de votre équipe.

Lorsque vous travaillez en équipe, il est de la responsabilité de chacun de se protéger mutuellement. Un producteur doit comprendre que le PAQ est celui qui approuve et signe ses produits. S’il y a un problème, Santé Canada et les régulateurs ne viendront pas pour les producteurs mais pour le PAQ, qui a mis leurs noms sur papier et approuvé leurs actions. Une non-conformité donnée à une entreprise par un régulateur parce qu’un membre du personnel n’a pas écouté le responsable de l’AQ peut ternir la carrière des membres et ruiner les entreprises. N’oubliez pas que le responsable AQ est là pour vous aider et vous protéger, donc en retour, il devient de votre responsabilité de protéger également la réputation de votre responsable AQ en adhérant aux procédures qu’il a mises en place. Il est dans votre intérêt de travailler avec votre AQ car vous ne pouvez aller nulle part sans eux.

FR - Monica Maillé - The Grower's Source

 « Tu as une idée et tu veux la mettre en œuvre, chéri. Voyons ce que nous pouvons faire pour que cela fonctionne. »

— Monica Maillé, Stagiaire de l’Association de la Qualité C45 et Responsable AQ/CQ chez Isaacann Health Group Inc.

4. Ne jamais ignorer les suggestions

Origine Nature Executive Meeting
Gaston Duplan, directeur assurance qualité d’origine nature, en réunion avec l’équipe de direction, écoutant leurs idées. Ce qui les unit tous, c’est une passion pour l’excellence, la recherche et le développement, et le désir d’explorer tous les composants du cannabis à des fins récréatives. – Crédit : Origine Nature

Si vous êtes un AQ, il est important de prêter l’oreille tous les problèmes qui vous sont signalés par le maître cultivateur ou d’autres membres de l’équipe. Ceci est important car ce sont eux qui travaillent principalement avec le produit et ils auraient une meilleure idée de ce qui est nécessaire pour améliorer les lacunes du processus et faciliter la vie du personnel. L’équipe doit travailler dans son ensemble pour l’amélioration de l’entreprise afin de produire du cannabis de qualité pour les consommateurs. Une collaboration étroite signifie que le maître cultivateur et le personnel doivent respecter les procédures définies par l’AQ. En même temps, l’AQ doit écouter attentivement et être suffisamment adaptable pour examiner les informations présentées, poser des questions si nécessaire et suggérer des idées alternatives pour assurer la conformité. Un responsable de l’assurance qualité devra faire face à de nombreuses suggestions et perspectives, il ne devrait donc pas être toujours prêt à dire «NON», car il devrait rechercher des solutions pour que les choses fonctionnent. Une entreprise qui n’est pas disposée à s’améliorer et à essayer de nouvelles choses deviendra stagnante et obsolète, il s’agit donc de trouver comment mettre en œuvre de nouvelles idées sans enfreindre les réglementations.

 « Je ne crois pas à la négation non. Si Alex venait me voir avec une idée ou une suggestion, il pourrait me l’apporter sans hésitation. Je ne vais pas l’abattre tout de suite. Il y a beaucoup de choses différentes que nous pouvons étudier, et il y a beaucoup de choses que nous pouvons essayer. Je veux toujours que les choses fonctionnent pour moi et pour les producteurs.

—– Monica Maillé, Stagiaire de l’Association de la Qualité C45 et Responsable AQ/CQ chez Isaacann Health Group Inc.

5.  Apprendre les uns des autres.

At Origine Nature facility, with Alexandre, Master Grower, Gaston, Quality Assurance Director and an employee discussing and learning from each other.
Chez Origine Nature, avec Alexandre, maître producteur, Gaston, directeur assurance qualité, et un salarié, qui échangent et apprennent les uns des autres, profitant de leur expérience, mais aussi héritant de leur sagesse et de leurs connaissances. – Crédit : Origine Nature

Dans certains cas, le maitre cultivateur et l’AQ ne collaborent pas bien ensemble et connaissent une déconnexion dans leur relation de travail. Il pourrait s’agir d’un problème de personnalité ou d’une différence d’opinion, comme le souligne Alex. De nombreux membres du personnel d’assurance qualité sont passés de l’industrie pharmaceutique à l’industrie du cannabis sans nécessairement avoir de connaissances préalables sur le cannabis. La plupart du temps, cependant, l’AQ veut savoir comment fonctionne le processus et observera les cultivateurs pendant qu’ils travaillent avec les plantes. L’industrie pharmaceutique a tendance à être plus restrictive et réglementée que l’industrie du cannabis, par conséquent, le personnel qui passe de l’industrie pharmaceutique au cannabis a parfois des attentes plus élevées sur certaines choses et peut aller au-delà de ce qui est requis.

Les assurances qualité ne peuvent pas faire ce travail par elles-mêmes, et c’est là qu’Alex estime que beaucoup de maîtres cultivateurs ne prennent pas nécessairement le temps de créer une relation avec leur assurance qualité. Il est important de s’asseoir avec elles, de leur parler des usines, de leur dire ce qu’elles aimeraient voir mis en œuvre et de discuter des obstacles auxquels elles pourraient être confrontées. Cela peut s’avérer frustrant pour un cultivateur qui n’a pas été formé en AQ ou qui n’a que peu ou pas d’expérience avec la Loi sur le cannabis et ses règlementations lors d’échanges d’idées. Un peu de recherche et de données pour étayer votre suggestion peut aller très loin. La collaboration entre le maître cultivateur et le responsable AQ est impérative pour le succès de l’entreprise. Le responsable AQ pourrait apprendre beaucoup du cultivateur, car ce dernier passe plus de temps avec les plantes par rapport à un AQ, et l’expérience pratique acquise dans une salle de culture est souvent plus précieuse que l’apprentissage par la recherche. Simultanément, le cultivateur doit écouter les conseils donnés par le responsable de l’assurance qualité car ce sont eux qui ont suivi la formation réglementaire et savent comment protéger la licence de l’entreprise.

6. Etablir des liens avec votre équipe.

Il peut être intimidant pour certains d’approcher et d’établir une relation de travail avec leur AQ, surtout s’il y a des problèmes qui peuvent potentiellement causer des conflits. Il pourrait y avoir des cas où le cultivateur ne communiquerait pas avec l’AQ et mettrait ses plans à exécution, pour ensuite être refusé plus tard parce que l’AQ dit “Non”. Le cultivateur peut alors montrer de la frustration vis-à-vis de l’AQ et l’AQ se comporterait potentiellement de la même sorte. En fin de compte, rien n’est accompli et il y aurait un conflit permanent entre pairs. Alex et Monica montrent que cela ne doit pas être compliqué. Vérifier régulièrement avec votre AQ est un bon début pour cultiver une bonne relation de travail. Poser des questions comme “Puis-je faire cela?” et “Si non, est-ce que ça marcherait si je le faisais de cette façon?” permettra à votre AQ d’expliquer les exigences et travaillera avec vous pour trouver une solution qui satisfera les deux parties. Les réglementations sont parfois très strictes et peuvent causer de la frustration au personnel. Il est toutefois important de se rappeler que l’AQ fait simplement son travail et essaie de rester conforme. Les exercices et les activités de consolidation d’équipe à la fois dans et en dehors du travail sont importants pour construire des relations de travail durables et pour avoir une meilleure compréhension de l’autre individu. Même si nous vivons au milieu de la pandémie de COVID-19, nous pouvons toujours apprendre à connaître nos pairs à un niveau plus personnel et développer de grandes amitiés ; avoir des amis comme collègues de travail peut aller très loin.

 « Tout ne doit pas nécessairement être autour du travail à 100 % du temps. Tant que nous faisons notre travail, que tout se passe bien et que les plantes sont en bonne santé et poussent, je ne vois aucun problème à entretenir ces différentes relations et à parler d’autre chose que du travail. C’est vraiment bien de se connaître à un niveau plus personnel et de pouvoir comprendre et relater ce que les gens vivent.»

—– Monica Maillé, Stagiaire de l’Association de la Qualité C45 et Responsable AQ/CQ chez Isaacann Health Group Inc.

7. Essayer de comprendre ce que c’est que de travailler dans les rôles de l’autre.

Il ne suffit pas qu’un AQ sache ce qui se passe dans le processus de croissance. Hormis la formation formelle de concepts tels que l’IPM, les sols, les milieux, l’irrigation, la fertigation, etc., l’expérience sera votre meilleur professeur, car vous pourrez appliquer ce que vous avez appris et voir les problèmes de la source. Travailler dans une seule zone de l’installation signifie que vous n’apprenez pas tout sur ce que vous signez lorsque la tâche est terminée, donc vous, en tant qu’AQ, devez aller là-bas et au moins aider dans le processus pour vous assurer qu’il est fait correctement. Par exemple, un processus crucial comme l’assainissement doit être étroitement contrôlé, car si l’installation n’est pas nettoyée conformément aux procédures mises en place, il existe un risque de contamination et d’autres problèmes indésirables. L’équipe d’assainissement guette souvent le maître cultivateur, et si le maître cultivateur a un problème d’assainissement, l’équipe doit nettoyer à nouveau les zones qui ne sont pas satisfaisantes. Si la numération microbienne reste hors spécifications, un nouveau nettoyage et une désinfection complets doivent être effectués. L’assurance qualité doit être impliquée lorsque les lectures sont hors spécifications, car cela justifiera une déviation ou une CAPA (mesures préventives et correctives) en fonction des procédures d’exploitation standard (SOP) établies dans votre entreprise. Les enregistrements des déviations et les CAPA sont utiles pour déterminer les tendances lorsque les problèmes sont récurrents. Cela permet également de résoudre les problèmes par le biais d’enquêtes et d’actions correctives.

D’un autre côté, les maîtres cultivateurs doivent savoir ce que c’est que d’être dans le rôle d’un responsable de l’assurance qualité. Il s’agit de règlementations, et il y en a environ 300 pages. Il existe également des documents d’orientation plus faciles à digérer, mais les deux documents énoncent clairement la réglementation. Si le cultivateur a besoin de conseils sur les règles ou souhaite contester les décisions de l’AQ, il serait préférable de consulter les règlementations et les documents d’orientation. Il s’agit de faire en sorte de vous mettre dans une perspective d’assurance qualité, ce qui est bénéfique pour vous en tant que cultivateur, car cela peut améliorer votre façon de faire les choses et réduire les risques de rencontrer des problèmes avec la réglementation à l’avenir.

«Si vous n’êtes pas formé en tant qu’AQ et que vous n’avez pas lu la loi ou le règlement sur le cannabis, vous ne pouvez pas simplement décider quoi faire, même si cela avait du sens dans votre sous-sol.»

—– Alexandre Gauthier, Maître Cultivateur chez Origine Nature

General Aeroponics, une société hypothétique

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Alex et Monica démontrent à quel point il est important que les producteurs et l’AQ coopèrent en donnant l’exemple d’une société hypothétique, General Aeroponics. L’entreprise est un fournisseur de nutriments dans un autre pays, comme le Mexique. Maintenant, disons qu’Alex est un cultivateur dans un sous-sol au Canada qui aime absolument leurs produits parce qu’il obtient des résultats incroyables. Il obtient leurs produits dans un magasin de culture hydroponique local, mais il souhaite maintenant utiliser leurs produits dans son application PA (producteur agréé). Cependant, il avait besoin d’un fournisseur agréé alors il s’est tourné vers Biofloral, l’un des meilleurs fournisseurs de la côte Est. La demande PA d’Alex a été approuvée car Biofloral est un fournisseur agréé, General Areroponics est un fabricant agréé et leurs produits sont agréés. Alex a ensuite demandé à son représentant Biofloral de lui fournir la MSDS (Material Safety Data Sheet), qui est un document indiquant ce qu’il y a dans le produit, ses étiquettes et comment il est destiné à être utilisé. Tout s’est bien passé, alors il va voir Monica, son QA dans ce scénario, car il aimerait utiliser les produits General Aeroponics pour ses plantes. Il lui a donné toute la documentation, a fait ses recherches, a fait approuver ses fournisseurs et a les fiches signalétiques.

Dans ce scénario, Alex n’a pas simplement dit à Monica ce qu’il voulait, puis l’a laissée faire tout le travail supplémentaire par elle-même. Il est venu prêt à voir son AQ. Il a déjà fait une partie du travail qu’il pouvait faire pour lui faciliter la vie. Comprenez que les AQ sont très occupées. Ne vous contentez pas d’exposer des choses au AQ sans faire votre part du travail.

Pour la partie AQ de ce scénario, Monica examinera l’étiquette, les ingrédients actifs, les autres composants, la fiche signalétique du produit et vérifiera sa conformité avec la réglementation sur le cannabis, la loi sur les engrais et la réglementation sur les engrais au Canada. Elle vérifiera également si le produit a été homologué pour être utilisé sur les cultures vivrières au Canada. Si c’est sur la liste, alors c’est bon. S’il ne figure pas sur cette liste, elle devra retourner voir Alex et dire qu’il ne peut pas utiliser le produit. Cependant, il peut toujours y avoir une chance de l’utiliser. S’ils contactent le vendeur ou le fournisseur, ils peuvent demander si l’entreprise est en mesure de faire enregistrer le produit conformément à la réglementation canadienne pour une utilisation sur le cannabis et sur les cultures vivrières. Si oui, ils pourront peut-être l’utiliser. Le rôle de Monica est de ne pas autoriser le produit dans l’établissement à moins que l’entreprise n’ait enregistré le produit en vertu de la réglementation. Le produit était peut-être bon d’après l’expérience d’Alex, mais sans l’approbation d’utilisation, il ne saurait pas s’il existe un risque de contaminants microbiens ou chimiques qui pourraient créer des problèmes dans la plante. Il peut également y avoir des solvants résiduels ou des défauts de fabrication dans le produit, de sorte que l’AQ doit s’assurer que tout ce qui arrive est approuvé pour utilisation par Santé Canada ou par le règlement sur les engrais.

Le maître cultivateur peut se mettre en colère et faire valoir que le produit a reçu de bonnes critiques partout et que tout le monde utilise les produits dans l’industrie, mais en fin de compte, vous devez suivre ce que dit l’AQ. Au lieu d’être frustré et de blâmer l’QA, la meilleure approche serait de comprendre calmement la situation et de réfléchir à trouver des solutions. Il peut contacter General Aeroponics pour expliquer sa situation. Il peut leur dire qu’il a essayé de faire approuver leur produit par son AQ pour une utilisation dans une installation de qualité commerciale, mais qu’il n’a pas pu parce que le produit n’est pas enregistré. En faisant preuve de diligence raisonnable, le maître cultivateur peut obtenir une meilleure aide de son responsable de l’assurance qualité, leur relation de travail sera renforcée et il peut avoir une meilleure chance d’utiliser le produit légalement.

 « Il est donc aussi humain que réglementaire que certaines personnes soient frustrées de ne même pas voir que quelqu’un essaie de les aider, ou qu’elles essaient simplement de faire ce qu’il faut. Les AQ veulent voir les plantes en bonne santé et en pleine croissance. Ils ne sont pas effrayants. Ils veulent apprendre. Ils font partie de l’équipe. Ils veulent collaborer. [LA] AQ ne vous a pas fait nettoyer une pièce parce qu’elle trouve ça amusant, ils l’ont fait à cause des procédures opérationnelles standards. Esquivez les procédures d’exploitation normalisées, commettez trop de déviations, et alors Santé Canada vous considérera comme un mauvais établissement. Oui, vous devez aimer votre assurance qualité. »

—– Alexandre Gauthier, Maître Cultivateur chez Origine Nature

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Il y a beaucoup de facteurs à prendre en considération lors de la culture du cannabis et la relation avec leur AQ pourrait être l’un des plus importants. Une bonne coordination avec nos régulateurs assure le succès de notre entreprise. Un peu plus de travail devrait en valoir la peine à long terme, n’est-ce pas?

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Crédits image en vedette : Origine Nature

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